GPEC : la branche s’engage pour le développement des compétences

12.09.2013

Il y a près d’un an, les représentants paritaires de la branche BJOC(Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, Cadeau) signaient avec la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP) un accord-cadre national d’Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences pour la branche pour la période 2012-2014.

Cet acte fort marquait, grâce au consensus de l’ensemble des organisations syndicales, le début de travaux d’envergure pour inscrire la branche dans une dynamique de projets de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ».

Retour sur un dossier majeur pour l’avenir de nos métiers, dont les travaux préparatoires ont été engagés en 2009 et qui entre désormais dans une phase pré-opérationnelle.

Une démarche s’inscrivant dans la durée

Dès mi-avril 2009, la Fédération Française BJOC a porté une démarche globale pour faire face à la baisse brutale d’activité, maintenir dans l’emploi les salariés, préserver les compétences rares et utiles et préparer la reprise économique.

Dans le prolongement du dispositif de sécurisation des parcours professionnels, la Fédération a lancé une étude prospective à dimension stratégique aboutissant ainsi au plan pour cette filière intitulé « Impulsion 2010-2011 » et soutenu par la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS).

En novembre 2010, sous l’impulsion et avec le soutien de l’Association pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT) Ile-de-France, la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi (CPNE) a lancé une étude-action relative aux emplois et aux métiers de la branche BJOC. Cette étude a permis :

  • D’une part de dresser un état des lieux quantitatif de l’emploi et de la formation, et d’initier ainsi la création d’un Observatoire de Branche capable d’analyser des données statistiques sur plusieurs années et les projeter dans l’avenir.
  • D’autre part, de réaliser un état des lieux qualitatif des pratiques de management des Ressources Humaines et de gestion des compétences en lien avec les questions de performance, d’organisation du travail et de conditions du travail.
  • Enfin, un travail d’analyse des principales évolutions (qu’elles soient d’ordre économiques, sociodémographiques, technologiques ou bien encore organisationnelles), dans une logique prospective, a permis de qualifier les métiers dits « sensibles » de la branche (métier soumis à des évolutions fortes à moyen terme) : Polisseur, Sertisseur, Joaillier, Responsable d’Atelier, Responsable Qualité, Prototypiste CAO-DAO.

L’appui technique et méthodologique de l’ARACT Ile-de-France, a permis de structurer et d’animer cette démarche concertée pour aboutir à la signature de l’EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences), fin 2012.

Une logique partenariale

  • Quatre grands axes ont été retenus pour la mise en place de l’EDEC au plan national entre 2012 et 2014 :
  • Garantir aux entreprises la qualification professionnelle des salariés dans leur évolution tout au long de leur parcours professionnel (certifications),
  • Accompagner le transfert des connaissances et de l’expérience au sein de l’entreprise,
  • Concevoir et diffuser des outils de gestion RH pour les entreprises,
  • Déployer un appui-conseil RH auprès des entreprises de la branche (plateforme RH mutualisée).

Pour répondre aux évolutions du secteur et anticiper les mutations, la Fédération, en lien avec AGEFOS PME, la DGEFP, les Partenaires Sociaux et l’ARACT, conseille ainsi les entreprises sur la dimension « Management RH », et œuvre pour valoriser le savoir-faire des entreprises françaises et faciliter la conduite du changement en s’appuyant sur le développement et l’évolution des compétences, ainsi que la qualification professionnelle des salariés.