La Fédération Européenne de la Joaillerie se mobilise en faveur du commerce responsable

15.02.2015

Lobbying

Le 4 mars 2014, la Commission européenne a présenté un projet de règlement visant à favoriser le commerce responsable des minerais issus de zones de conflit. L’objectif du texte est de couper les vivres aux groupes armés qui tirent leurs ressources de l’exploitation minière, et de briser ainsi le cycle de violence. 

Ce règlement impacterait directement la filière bijouterie-joaillerie, puisqu’il inciterait les négociants en métaux précieux qui le souhaitent à s’auto-certifier « importateur responsable » via un audit indépendant.

La Fédération Européenne de la Joaillerie (EFJ), dont l’UFBJOP assume le leadership, a  pris position pour soutenir l’initiative de la Commission. La filière est en effet engagée dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale au travers du Responsible Jewellery Council et considère le projet de règlement comme un outil efficace pour garantir la transparence de la chaîne d’approvisionnement.

En revanche, notre secteur s’oppose aux amendements présentés par certains députés européens, en particulier issus du groupe écologiste, qui visent à rendre le processus de certification obligatoire pour les entreprises. Comme l’a démontré la loi Dodd Frank Act aux Etats-Unis, toute mesure trop contraignante ou rigide dans ce domaine conduit les entreprises à se retirer des zones de conflit, et finalement à priver les populations locales d’un moteur du développement économique. 

Pour obtenir de réelles améliorations sur le terrain, il est nécessaire de soutenir les initiatives volontaires de la filière bijouterie-joaillerie qui existent déjà (LBMA, WGC, RJC) et qui ont prouvé leur efficacité en matière de traçabilité des produits.

C’est pour défendre cette position que Madame Bernadette Pinet-Cuoq et Monsieur Martin Lippmann, représentants de la Fédération Européenne de la Joaillerie ont rencontré les rapporteurs du texte au Parlement européen (Mr Bodgan WENTA, Mme Marielle De SARNEZ, Mme Emma MCCLARKIN, Mr Luliu WINKLER) ainsi que Mr SOURMELIS, Chef d’unité au sein de la « DG Trade » de la Commission. Lors de ces rendez-vous, les responsables du dossier ont pris en compte nos préoccupations ; ils sont aujourd’hui à la recherche d’un compromis qui permettrait de lutter contre les conflits sans pénaliser la compétitivité de l’industrie bijoutière.

La Fédération Européenne de la Joaillerie demeure donc mobilisée et suivra de près les prochaines étapes législatives au Parlement européen : le 26 février,  date limite du dépôt des amendements,   le 18 et 19 mars, vote en commission « Commerce Internationale » et cours du mois d’avril 2015, le vote en session plénière.