Trois questions à Monsieur Morel, Référent sécurité de l’UFBJOP

13.06.2013

Sécurité

  • De quelle manière intervenez-vous auprès des adhérents depuis janvier 2013 ?

Depuis janvier 2013, date à laquelle j’ai pris mes fonctions en tant que référent sécurité/sûreté de l’Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des Perles et des Pierres, différentes missions ont été menées.
J’ai un rôle de représentant de l’Union auprès du Ministère de l’Intérieur, je participe à ce titre aux travaux relatifs au transport de fonds et de valeurs.

Avec Jacques-Henri SEMELLE, secrétaire général de l’UFBJOP,  nous avons aussi conduit des missions en tant qu’« ambassadeurs itinérants » lors de réunions régionales, notamment à Lyon, Besançon, et prochainement Saint-Amand Montrond.

Pour nous, il s’agit là de la meilleure façon de se rendre compte des attentes des adhérents et d’échanger autour de la sécurité. Nous remarquons souvent lors de ces réunions qu’il y a peu de liens préétablis entre les professionnels et les forces de l’ordre. La première vertu de ces rencontres est de permettre aux fabricants d’identifier leur référent sécurité au sein de la police ou de la gendarmerie, de solliciter un audit de leur site etc.

Lors de notre dernière réunion à Besançon , nous avons réussi, avec le concours de la Fédération Horlogère et de la Chambre Française de l’Horlogerie et des Microtechniques, à rassembler les forces de l’ordre, des adhérents de l’Union, ainsi que des professionnels de l’horlogerie et des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie.

Régulièrement, nous organisons également des visites sur le terrain afin d’apporter un conseil plus personnalisé aux adhérents. A titre d’exemple, nous nous déplacerons début juillet à la rencontre d’un de nos adhérents, victime d’une attaque en 2012.

  • Vous êtes le porte-parole de l’Union auprès des administrations concernées, dont le Ministère de l’Intérieur, quels sont les enjeux pour les mois à venir ?

L’un des enjeux majeurs pour les mois à venir concerne les officines de rachat d’or : actuellement, la règlementation concernant le rachat d’or est lourde et compliquée à faire appliquer. Au fil du temps, la profession de bijoutier s’est laissée déposséder du rachat d’or, au profit des buralistes et détaillants et malheureusement, la plupart de ces officines ne respectent pas la réglementation autour des transactions liées au rachat d’or.

  • Six mois après le début de votre mission pour l’UFBJOP, quel premier bilan pouvez-vous en tirer ?

C’est une tâche lourde et importante qui m’a été confiée. Lors de nos rencontres avec les adhérents, nous remarquons aussi que de fortes disparités existent dans l’appréhension des problématiques de sécurité-sûreté. Certains de nos adhérents disposent parfois d’un responsable de la sûreté, déjà équipé en matière de sécurité, mais beaucoup en effet ont besoin de l’appui de l’Union dans ce domaine.

Actuellement, les problématiques métiers sont dispersées entre les différents acteurs du métiers et les préoccupations de l’Etat vont plus vers les détaillants, car il s’agit du groupe le plus touché en matière d’insécurité, avec environ 300 vols et agressions par an. Pour défendre au mieux les intérêts de tous, je pense qu’il est important d’agir en fédérant les acteurs, comme cela a pu être fait à Besançon.

 

Pour toutes questions relatives à ses missions, veuillez contacter Monsieur Jacques-Henri Semelle (j.semelle@bjop.fr)